En 2013, le chiffre d’affaires de Genève Aéroport s’élevait à CHF 376,3 millions. Avec plus de 14,4 millions de passagers transportés la même année, il s’affirme comme une valeur sûre pour la région lémanique. Sa gestion quasi irréprochable ainsi que ses projets ambitieux en font un atout majeur. Pour ces raisons, nous avons voulu en savoir plus et avons interviewé Madame Aline Yazgi, chargée des relations extérieures.

Avril 1996, l’aéroport de Genève apprend que Swissair recentre ses activités sur Zürich en supprimant notamment tous les long-courriers au départ de Genève à l’exception du Genève – New-York, vol emblématique reliant le siège des Nations unies. Cette nouvelle fût bien entendu un choc pour tous. L’annonce prenant effet pour l’hiver ’96-’97, de nombreuses compagnies telles que Crossair, Iberia ou encore Sabena ont pu progresser en étoffant la desserte actuelle par la création de nouvelles lignes européennes par exemple. Grâce à cela, l’aéroport n’a vu son année soldée que d’une légère baisse de fréquentation de -1.4%.

En 1998, la compagnie low-cost easyJet rachète 40% du charter TEA Basel basé à Genève. Ceci eût un impact positif pour l’aéroport. Voici un extrait du rapport annuel de 1998: « La nouvelle collaboration entre la compagnie britannique easyJet et l’ancienne compagnie charter TEA Switzerland s’est révélée payante pour l’AIG, puisque près de 100’000 passagers ont déjà été transportés en 1998 sur la destination Londres-Luton » Actuellement, easyJet est par ailleurs devenu la compagnie principale de l’aéroport en y transportant 40% des passagers. C’est bien sûr pour Genève Aéroport un plaisir de travailler avec lui, tout comme avec la cinquantaine des autres compagnies présentes.

Au fil du temps, l’aéroport de Genève à vu son trafic augmenter. Afin de répondre à cette croissance, il a augmenté la capacité de son terminal notamment par le projet « T1+ » permettant ainsi au passager de disposer de plus de place, de confort et de services tels que plus de boutiques ou de restaurants. Cette amélioration a également permis l’ajout de postes d’inspection filtrage, c’est-à-dire les passages de sûreté. http://www.gva.ch/fr/desktopdefault.aspx/tabid-354/

En 2013, le chiffre d’affaires de l’aéroport s’élevait donc à CHF 376.3 millions, soit une progression d’environ +3.2% par rapport à l’année précédente. Ce chiffre est composé à 51.7% par les recettes aéronautiques, soit par les redevances d’atterrissage payées par les compagnies ou encore les redevances passagers. Le reste de ce chiffre est donc composé des recettes non aéronautiques. Celles-ci correspondent aux redevances commerciales payées par les boutiques ou encore par les recettes des parkings à disposition. Il faut aussi savoir que la moitié du bénéfice est reversé à l’Etat de Genève. Une aubaine pour la région ! Cette année là, l’aéroport a vu 188’768 vols, la moitié étant des décollages et l’autre des atterrissages. Ces vols ont représenté 14.4 millions de passagers transportés. L’aéroport dessert de nombreuses destinations mais parmi celles-ci, Londres se détache comme étant la première destination avec 2.1 millions de passagers transportés sur ses divers aéroports. La fréquence des vols est élevée ainsi, pour la saison d’été 2014, 160 vols par semaines sont prévus !

Malgré tout, l’aéroport n’est pas saturé, à l’exception de certains moments tels que les week-ends d’hiver. Toutefois, il réfléchit à certains axes pour accommoder à long-terme la croissance. Ce qui est certain : il n’y aura pas de nouvelle piste en dur. Ces développements futurs seront opérationnels et écologiques. La création d’une Aile Est est d’ailleurs en cours. Celle-ci remplacera le pavillon obsolète actuel dédié aux gros-porteurs datant des années ’70. Ce futur bâtiment à haute performance énergétique permettra d’augmenter la qualité des opérations, du service et des flux long-courriers. Il sera par ailleurs équipé de 5’000 mètres carrés de panneaux solaires s’ajoutant aux 10’000 mètres carrés déjà existants et aux 4’000 qui seront installés dans les deux prochaines années. Ces panneaux très écologiques permettent ainsi de remplacer une petite partie de la consommation actuelle par des énergies renouvelables, en l’occurrence le soleil. L’aéroport mise sur une politique énergétique ambitieuse visant à diminuer la consommation d’énergie alors même que les surfaces utilisées augmentent. Ces économies sont basées sur l’élimination des consommations inutiles, par l’amélioration du rendement des sources lumineuses en remplaçant, par exemple, les éclairages traditionnels par du LED. Une fois la consommation optimisée au maximum, l’aéroport souhaite recourir autant que possible aux énergies renouvelables.

Genève entretien de très bonnes relations avec son homologue zurichois. La différence entre ces deux entités est que l’aéroport de Zürich est un hub, c’est-à-dire un lieu où de nombreux passagers ne sont qu’en transit : n’ayant Zürich ni pour point de départ ou d’arrivée. A contrario, Genève est spécialisé dans le point par point répondant ainsi aux besoins de la région car, il faut le savoir, 95% des passagers proviennent de la région ou s’y rendent.

Genève Aéroport est-il donc une valeur sûre pour l’avenir de la Romandie ? « L’aéroport de Genève est indéniablement un atout important pour le tissu socio-économique de la Suisse romande et de la France voisine. Avec quelque 130 destinations directes, il offre l’un des meilleurs réseaux par habitant de la planète. Il rend ainsi la région attractive, les entreprises pouvant facilement se rendre auprès de leurs filiales ou clients étrangers. Ce réseau étoffé permet également de consolider le rayonnement international de Genève, en facilitant la venue des participants aux très nombreuses conférences (y compris ministérielles) qui se tiennent autour du lac Léman. Enfin, il soutient activement le secteur du tourisme, tant en Suisse qu’en France voisine. En termes d’emplois également, l’aéroport contribue à la bonne santé économique de la région, puisqu’environ 10’000 personnes travaillent sur le site aéroportuaire, dans l’une des quelques 180 sociétés présentes. » Madame Yazgi